L’histoire de cœur de Darlene

 
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Darlene

« #ElleNousTientÀCoeur, car…

Vous avez le droit de vous donner la priorité. Profitez de votre vie, un pas à la fois. »

Je m’appelle Darlene, j’ai 61 ans et j’ai survécu à deux opérations à cœur ouvert.

Un jour en m’auscultant, mon gynécologue a entendu un léger son qui l’a inquiété, comme le cri d’une mouette. C’était en 1986, lors d’un suivi ordinaire après la naissance de mon fils. J’avais 25 ans. Ce son a changé ma vie. 

On m’a envoyée voir un cardiologue à Kingston (Ontario), ma ville natale. J’ai reçu un diagnostic de prolapsus de la valve mitrale avec régurgitation légère. Personne ne pouvait vraiment en dire la cause. Par précaution, j’ai commencé à passer des échocardiographies et à voir un spécialiste chaque année. J’ai aussi commencé à prendre des antibiotiques avant certains rendez-vous chez le dentiste pour éviter les infections.

Au cours des 14 années qui ont suivi, j’ai commencé à faire de l’arythmie et l’état de ma valve s’est dégradé légèrement. En mars 2000, j’ai attrapé ce que je croyais être une bronchite aiguë. J’ai vu mon médecin de famille en juin, qui a aussi crû à un virus. 

Cet été-là, je toussais beaucoup, et j’étais souvent épuisée, étourdie et à bout de souffle : j’avais l’impression de me noyer.

Je ne pouvais même plus faire de vélo. J’étais gestionnaire d’un bureau de dentiste et, chaque jour, je me traînais au boulot. En septembre, je suis retournée voir mon médecin de famille, qui croyait encore à la thèse du virus.

En novembre, j’ai vu mon cardiologue et passé des tests qui ont confirmé que ma valve se détériorait rapidement et que j’avais besoin d’une opération à cœur ouvert. Nous avions tous deux du mal à croire que j’avais besoin d’un remplacement de valve. J’ai choisi une valve biologique plutôt que mécanique pour éviter d’avoir à prendre des anticoagulants. La date de mon opération a été fixée au 3 avril 2001, un mois avant mes 40 ans.

J’étais heureuse de rouvrir les yeux après cinq heures sur la table d’opération, mais rien n’aurait pu me préparer à la suite des choses. Mon sternum était fragile, le simple fait de me lever de mon lit était tout un défi. Le son du moniteur cardiaque, tous les fils et les tubes autour de moi et la longue incision sur ma poitrine étaient terrifiants. D’un jour à l’autre, cependant, les choses se sont rapidement améliorées.

En août 2008, à 47 ans, j’ai reconnu les symptômes qui ont mené au remplacement d’une seconde valve. Cette fois-ci, j’ai reçu une valve mécanique. Même si c’est une opération au cœur, tout le corps s’en ressent. J’ai eu besoin de temps pour m’en remettre et me refaire des forces en prévision de mon déménagement à Ottawa six semaines plus tard pour un nouvel emploi.

Mon bénévolat auprès de patients cardiaques à Kingston et Ottawa au fil des ans m’a beaucoup apporté. Non seulement j’ai le sentiment d’être utile, mais j’ai aussi acquis le savoir-faire pour apporter de bons changements à ma vie et montrer aux autres comment continuer à avancer.

Je serai toujours reconnaissante d’avoir pu vivre ma vie. Ma cicatrice est une marque de force.

 

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