Bonjour, je m’appelle Dima, et j’ai 57 ans. Le 3 mars 2021 est la journée où tout à changé.
Mon omoplate gauche me faisait mal depuis environ une semaine, et cette journée là, j’avais aussi mal à la tête et au cou, en plus d’avoir des nausées. Quand j’ai commencé à aussi avoir une douleur à la poitrine, je suis allée à l’urgence. On m’a dit que j’avais subi une crise cardiaque de type « NSTEMI ».
Pendant mes onze jours à l’hôpital, j’ai reçu plusieurs diagnostics potentiels : cardiomyopathie de tako-tsubo, MINOCA, des spasmes artériels , maladie coronarienne, et dysfonction microvasculaire…A ma connaissance, il n’y a eu aucun problèmes de coeur dans ma famille, et mon seul facteur de risque était mon hypertension.
À ma sortie de l’hôpital, on cherchait encore à comprendre pourquoi je continuais d’avoir de la douleur.
Depuis mon incident cardiaque, ça a été une succession de tests invasifs, de visites à l’urgence et d’hypothèses diagnostiques. J’ai souffert d’angine grave et fréquente pendant plusieurs mois, au point où je me demandais si ça finirait un jour.
Quand la cardiologue que je vois aujourd’hui m’a rencontrée à l’hôpital, elle m’a dit que j’ai probablement subi un infarctus du myocarde sans obstruction des artères coronaires (ou « MINOCA »). J’ai participé à des séances d’information pour patients par vidéo, l’équipe médicale a continué de surveiller mes niveaux d’hormones, et j’ai continué à avoir des examens de toutes sortes. Mes médicaments ont été changé plusieurs fois pour aider à soulager les spasmes et on a ajouté des antihistaminiques au cas où je souffrirais du syndrome de Kounis.
J’ai appris à accepter que je suis atteinte d’une maladie chronique imprévisible qui peut fluctuer en fonction de la température, de mon environnement et de mes allergènes.
En ce moment, j’ai de la difficulté à marcher longtemps. Je m’essouffle rapidement et je prends plus souvent de la nitroglycérine. Il dois ’économiser mes forces, et demander de l’aide quand j’en ai besoin. J’utilise des aides à la mobilité quand j’ai de mauvaises journées. J’essaye autant que possible de profiter des bonnes journées quand elles passent.
Chose certaine, j’ai de la chance d’avoir une bonne équipe médicale à mes côtés.