Je suis une mère, une épouse, une fille, une sœur, une amie. J’ai reçu un diagnostic de dissection spontanée de l’artère coronaire, ou DSAC.
Mon histoire commence en 2016, à 37 ans, peu de temps après mon troisième accouchement. Un jour, j’ai été prise d’une vive anxiété, d’un besoin de fuir, d’être seule, puis de vomissements violents, et je me suis retrouvée par terre dans les toilettes d'un édifice public.
J'ai été amenée d’urgence en ambulance à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, où j’ai subi deux cathétérismes cardiaques.
Les médecins ont ouvert mon artère coronaire droite pour rétablir la circulation sanguine et arrêter la crise cardiaque. Ils ont inséré trois endoprothèses, genre de tubes métalliques grillagés, pour débloquer l’artère.
Dans les jours suivants, les choses ont empiré et une insuffisance cardiaque est apparue. Le côté gauche de mon cœur voulait continuer de battre, mais le côté droit réagissait à peine. La douleur était atroce. Je n’arrivais plus à me lever. J’ai passé plusieurs semaines aux soins intensifs avant que mes soignants réussissent à régulariser mon rythme cardiaque.
J’ai reçu un diagnostic assez rare d’infarctus du myocarde (crise cardiaque) causé par une dissection spontanée de l’artère coronaire, ou DSAC.
Dans mon cas, la DSAC était sans doute attribuable à une fragilisation de la paroi intérieure de mes artères à cause d’un niveau élevé d’hormones amené par mes multiples grossesses.
J’ai mis deux ans à retrouver une vie normale. Je suis les recommandations de mes médecins : saines habitudes de vie, médicaments, exercice. Ils sont très satisfaits de mes progrès.
Aujourd’hui, je suis en pleine forme et très reconnaissante de profiter de la vie avec ma famille.