« #ElleNousTientÀCoeur, car...
J’ai vu de mes propres yeux les inégalités dans les soins et la prévention qui affectent la santé cardiaque des femmes. Il faut que ça change. »
Je suis une mère de deux enfants, une sœur, une fille. À 38 ans, je suis atteinte de coronaropathie et j’ai fait deux infarctus NSTEMI.
Mon histoire commence en 2014. Ma sœur est morte subitement d’une maladie du cœur à 25 ans. Six mois plus tard, après m’être fait tester et dire que j’étais en santé, je subissais ma première crise cardiaque.
Je me suis présentée à l’hôpital avec une vive douleur au sternum. La possibilité d’une crise cardiaque a été écartée parce que je venais de passer un test d’effort un mois plus tôt. Deux jours plus tard, je suis allée aux urgences d’un autre hôpital, où j’ai été traitée par une femme. J’ai alors su que j’avais fait un infarctus et qu’il me fallait une endoprothèse. L’année suivante, à l’anniversaire du décès de ma sœur, enceinte de mon deuxième, j’ai fait une autre crise cardiaque.
Cette fois, je n’avais pas du tout les mêmes symptômes. J’étais fatiguée, essoufflée et très anxieuse, ce qu’on aurait pu associer à ma grossesse. J’ai décidé de me rendre à l’hôpital. Les médecins croyaient qu'il y avait quelque chose d'anormal, mais aucun hôpital ne pouvait m’admettre avant d’en avoir la preuve.
Des heures plus tard, après plusieurs tests sanguins et beaucoup d’angoisse, il a été déterminé que j’avais subi un incident cardiaque, et que j’étais sur le point d’accoucher.
On m’a transférée par hélicoptère vers un plus grand hôpital, à Halifax. Après six jours aux soins intensifs, j’ai été transférée au Centre IWK pour accoucher. J’ai pu passer deux heures avec mon bébé avant qu’on me ramène aux soins intensifs à l’autre hôpital, pour me faire confirmer le lendemain au laboratoire de cathétérisme que j’avais bel et bien fait une crise cardiaque et qu’il me fallait une autre endoprothèse.
J’ai vu de mes propres yeux les inégalités dans les soins et la prévention qui affectent la santé cardiaque des femmes. Depuis la fin de ma réadaptation cardiaque, j’essaie de vivre sainement et de promouvoir la santé cardiaque des femmes, surtout en région rurale.